ST-Aviron Bayonnais

Une victoire bonifiée mais c'était pas un beau match. Je ne me suis pas régalé. Une bonne prestation des "remplaçants", de Pagès qui a bien suppléé Bézy et à l'arrivée 45 pts. Bayonne s'est sabordé tout seul avec ses cartons rouges. Bref un match en demi-teinte.

Un peu comme tous les matches de cette 1ère partie de saison (victoires ou défaites), le sentiment est mitigé. Mais on sent clairement que le niveau revient. Patience.

La série de quatre rencontres à la maison est terminée et le bilan est positif. Tour à tour l'ASM, le Connacht, l'AB et le MHRC sont passés à la moulinette. Résultat entre les deux compétitions: 18 points sur 20 possibles. Au delà des spécificités de chacun de ces matches (dont la météo n'était pas la moins influente...), vu des tribunes, j'ai trouvé un certain nombre de traits communs dans le jeu.
En premier, j'ai été frappé par la sérénité qui se dégage de nos équipes (formations à 23 joueurs). C'est la grande différence avec les années précédentes (y compris la folle fin de la saison dernière). Pas de poulets sans tête courant ici et là à des moments critiques (temps faibles ou essais casquette de l'adversaire). J'y vois l'influence d'une troisième ligne de grand talent, même si ses composants sont moins "glamour" que certains. Pas la peine de citer des patronymes: les six ou huit joueurs, "vieux" ou "jeunes", JIFF ou pas, ont joué la même partition et animé notre jeu. Ayant eu la chance de voir ces rencontres depuis les tribunes et de les avoir ensuite visionnées sur un écran, je dois dire que c'est à Ernest Wallon que cette sérénité était le plus perceptible, sans doute parce que la vision est (forcément) en plan large et qu'on peut voir tous les replacements. En plus, on a l'ambiance des supporters et on est libéré des commentaires "éclairés" des "experts" de C+ ou BeIN Sport.
Deuxième élément qui m'a frappé, la forte présence du pack dans les phases statiques, en conquête ou en défense, comme dans les phases dynamiques. En ce sens, j'ai horreur de la désignation de "l'homme du match" pour laquelle le brillant des attaquants est sur valorisé, alors que, le plus souvent, c'est un des huit de devant qui devrait être mis au premier plan. J'ai, toutefois, un regret: je ne vois pas arriver la relève en deuxième ligne et (mon âge y est certainement par quelque chose) je me prends à rêver de Belot, Miorin, Pelous...: le centre de formation, si prodigue en joueurs de qualité, n'a encore "pondu" que Verhaeghe (qui nous quitte). Je ne doute pas que le staff se démène, mais, pour l'instant, je pense que nous avons encore besoin de produits d'importation!
Troisième élément, j'ai l'impression que les arrières (charnière comprise) ne sont pas tout à fait encore revenus sur le terrain. Certes, ils font (et bien) le taff en défense. Mais (encore une fois depuis les tribunes), je ne retrouve ni la malice, ni la fluidité de la saison passée lorsqu'il s'agit de déstabiliser la défense adverse. Est ce parce que "un seul être vous manque, et tout est dépeuplé"? (d'ailleurs, c'est pas un seul qui manque, c'est deux). Ou bien, les conditions atmosphériques jouent elles un rôle de frein à l'improvisation? Il y a eu dix minutes contre le MHRC durant lesquelles, visiblement, les consignes étaient "pas de risque". Alors que Pita et Cheslin se morfondaient, nos avants pilonnaient la ligne d'essais des Cistes, avec juste trois points au bout...
Un mot sur nos adversaires. D'abord pour dire qu'aucun n'a fermé le jeu comme le CO d'Urios savait le faire. Ensuite pour dire que c'est, le plus souvent, notre capacité à jouer vite pendant toute une partie qui est notre avantage très net. Autrement, j'ai été assez déçu par les prestations de l'ASM et du MHRC. Comme nous, ils ont eu des absents, mais il me semble que leur fond de jeu s'est appauvri qui consiste à taper au pied pour sortir de leurs 22, à envoyer "péter" leurs panzer divisionen (fidjiens de préférence). Pour l'une comme pour l'autre équipe, je les ai connues plus imaginatives.

Incontestablement, nos joueurs ont gagné en maturité et conservé (développé) leur horreur de la défaite. Nous abordons une période délicate, durant laquelle les déplacements (en CC) vont "compter double" et où il faudra (enfin!) gagner des matches à l'extérieur (en Top14). Je suis (c'est mon tempérament) assez optimiste sur nos chances de qualification dans les deux compétitions. Gagner la CC va être une autre paire de manches. Le Top 14, ce sera la loterie où nous avons une bonne chance.

Effectivement ça manque de fluidité derrière, de liant.. Et on fait 19 sur 20 car 3 bonus....